Vers une énergie durable : Le projet BIOCHAR à Kédougou

Le bois et le charbon de bois représentent plus de 80 % de la consommation énergétique des ménages au Sénégal. Pour stopper cette déforestation, il faut trouver des alternatives. L’utilisation de la paille et d'autres résidus végétaux en sont une et peuvent être transformés en charbon. 

Le projet est la mise en place d’une expérimentation participative de proximité, autour de la production de charbon végétal, en lien avec les acteurs locaux. C'est pour ces raisons que Culture Ailleurs a choisi de proposer à Kédougou une démarche expérimentale qu’ils développent actuellement sur le territoire du Trièves (en Isère): la production de charbon végétal (carbone) à usage agricole (biochar) et sanitaire (filtration de l'eau, dépollution...).

Les objectifs sont d’améliorer la productivité des sols, de créer une activité génératrice de revenus et de lutter contre le réchauffement climatique.

Culture Ailleurs est conscient de tous les dégâts que fait la production de charbon de bois au Sénégal, mais il s’agit ici de mettre en place un protocole de recherche/action avec l’ARD (l’Agence Régionale de Développement de Kédougou) autour du projet Biochar, pour le suivi sur place à Kédougou, en signant une convention entre les deux structures.

Les résidus sur place (feuille de mangue, tige de manioc, fane de haricot, branche d’arbre de tamarin, herbe, rafle de maïs...) seraient charbonnés, en partenariat avec le GIE Fadiga (Groupement d’Intérêt Economique de 30 maraîchères), le charbonnier Boubacar, et les agents des Eaux et forêts de Kédougou. 

Deux fours ont été créés pour produire du charbon avec recyclage de gaz, en partenariat avec des artisans forgerons de Kédougou et le charbonnier, qui a été formé à la conduite de la charbonnière avec le four low tech pour fabriquer du charbon à usage agricole pour le jardin du GIE de Fadiga.