L’Alpe 1 | Gens de l’alpe

Musée dauphinois

L’alpe 01 Gens de l’alpe
Auteur : Collectif
Parution : 11/1998
Nombre de pages : Revue trimestrielle, 112 pages, 23 x 30 cm
Collection : Revue l'Alpe
Éditeur : Glénat
Code produit : 0189
ISBN : 2-7234-2762-5
Etablissement : Musée dauphinois
Thème :
Patrimoine

La première revue entièrement consacrée aux cultures et aux patrimoines du l'Europe alpine. Entre le livre et le magazine, l'Alpe est un lieu d'expressions et de découvertes, avec des angles d'approche aussi différents que le milieu géographique, les origines et l'histoire, l'économie et les traditions, l'art et la littérature, l'actualité et le devenir des pays alpins. L'alpe est une revue qui allie des articles de fond, écrits par des spécialistes (universitaires, chercheurs, journalistes, écrivains à une riche iconographie mise en valeur par une maquette originale.

Sommaire :

  • «Les racines de l'alpe » Terme d'origine gauloise, selon le grammairien Servius, le mot « alpes » fonde les civilisations montagnardes. Décliné dans tous les idiomes (alm, arp, ar...), il a été déformé et remanié à travers les âges et les régions. Retour aux sources. Par Christian Abry, Hubert Bessat, et Elisabetta Carpitelli.
  • «L'herbe et le berger » Entre 1 400 et 2 800 mètres d'altitude, l'espace alpin est, par nature, un immense espace d'herbe. Sans herbe, pas d'herbivores. Sans herbivores, pas d'hommes dans les montagnes. L'herbe est le préalable à tout. Le patrimoine fondateur de l'alpe. Par Jean Blanc.
  • « A l'aube du monde dans les grottes-bergeries » Au Néolithique, l'homme entama un vaste processus de domestication de la nature qui le vit investir aussi les territoires d'altitude. Cinq mille ans avant notre ère, les premiers bergers alpins « inventèrent » l'alpage et la transhumance. Des méthodes d'investigation nouvelles permettent d'établir que les grottes-bergeries s'inscrivent dans une véritable économie pastorale, révélant une remarquable gestion des animaux. Par Alain Beeching, Jacques-Léopold Brochier et Hassan Sidi Maamar.
  • «A la conquête de l'alpage » Partis des hautes vallées, les pionniers alpins colonisent les pentes dès le Moyen Âge, défrichant patiemment les forêts pour y créer des alpages. Au cours de cette période immensément féconde, une société dynamique et structurée se met ainsi en place dans les Alpes. Le Beaufortain offre un exemple privilégié de cette appropriation d'un espace essentiel à la subsistance des populations montagnardes. Par Hélène Viallet.
  • «Le bâton de feu » Les traditions communautaires qui caractérisaient les sociétés alpines ont laissé peu de traces matérielles. Ce qui rend d'autant plus intéressant ce bâton de la garde du feu (appelé bâton du foua) provenant du hameau de Passy, sur la commune de Sixt-Fer-à-Cheval, en Haute-Savoie. Par Christian Abry.
  • « Le paradoxe alpin » En dépit des clichés, les sociétés alpines n'ont jamais été refermées sur elles-mêmes. C'est ce que montrent les travaux récents des ethnologues qui ont découvert des populations plutôt plus éduquées qu'ailleurs, curieuses de tout et sachant parfaitement adapter (voire faire évoluer) leurs modes de vie face un environnement difficile. En somme, un pays a priori fermé et pourtant très ouvert sur le monde... Par Pier Paolo Viazzo.
  • « Les Alpes reconstruites ? » Vers la fin du dix-neuvième siècle, s'ébauche une autre conquête des Alpes. Après être montés à l'assaut des alpages, les hommes se lancent dans la grande colonisation hydro-électrique des montagnes. Des chantiers titanesques viennent modifier de fond en comble le paysage où s'installe une nouvelle géométrie. Cette intervention massive bouleverse la montagne, mais aussi le mode de vie traditionnel des gens de l'alpe. En Italie, l'entreprise Girola construit barrages et centrales sous l'oeil du photographe Antonio Paoletti. Par Michael Jakob.
  • « Qui a tué le crétin des Alpes ? » Un constat s'impose : loin d'être plongés dans l'ignorance, les habitants des hautes vallées alpines ont, au cours des temps, bénéficié d'une meilleure instruction que ceux des basses terres. Un phénomène observé depuis longtemps, conforté par de sérieuses études, et qu'expliquent, paradoxalement, les rudes conditions de vie des gens de l'alpe. Par Daniele Jalla.
  • « Après que j'ai eu appris à marcher : une enfance en Val d'Aoste » Le monde sort de la guerre, mais pour les montagnards italiens, le grand bouleversement est encore à venir. Avec un immense bonheur, Simon Grangeat nous conte les travaux et les jours d'un fils de paysans valdotains qui, sans le savoir, vit les derniers instants d'une société séculaire. Un récit au quotidien qui illustre cette fin des gens de l'alpe évoquée plus loin par Jean-Claude Duclos... Par Simon Grangeat.
  • « Et l'homme créa le Mont-Blanc » Dans le cadre des programmes Interreg, la Commission européenne a permis la réalisation de plusieurs documentaires télévisés sur six métiers emblématiques autour du Mont-Blanc. Entre Valais, val d'Aoste et Savoie, guides, aubergistes, bûcherons, herborisateurs, maquignons et fabricants de sonnailles se racontent dans l'étrange lucarne.
  • « Marcher et tant souffrir... » Dans les Alpes du XIXe siècle, les riches touristes britanniques se faisaient accompagner de porteurs chamoniards, dauphinois ou valaisans pour gravir les « monts sublimes »... Aujourd'hui, trekkeurs et alpinistes occidentaux en quête d'exotisme et de sommets vierges jettent leur dévolu sur des massifs plus lointains. Au Népal, moyennant quelques roupies, chacun peut s'offrir les services d'hommes qui ne feront jamais la une d'aucun magazine de montagne. Rééquilibrage. Par Guy Martin-Ravel.
  • « Gens de l'alpe » La nouvelle exposition permanente du Musée dauphinois puise dans un riche patrimoine pour retracer la rondeur des jours des communautés montagnardes. De l'habitat aux gestes de tous les jours, des travaux ruraux aux objets du quotidien, c'est la découverte d'une véritable civilisation, cohérente et riche. Quelque trois mille ans séparent les pasteurs des premiers âges de nos agriculteurs pluriactifs actuels. Voici ici brossé le portrait de ces gens de l'alpe qui, à force de ténacité, de courage, de mobilité, d'ouverture, de créativité, de tolérance et d'ingéniosité, ont réussi à domestiquer les espaces difficiles de la haute montagne. Modèle d'adaptation aux contraintes du relief et de l'altitude, leur mode de vie a perduré durant des siècles avant d'être bouleversé par les temps modernes. Il fallait que L'Alpe, dès son premier numéro, rende un hommage à ces gens de l'alpe dont la mémoire nous est aujourd'hui si utile. Visite guidée... Par Jean-Claude Duclos.
  • « Vierges des sommets » Ancrées entre ciel et roc, gardiennes des cimes et témoins de la ferveur des guides qui les y portèrent, une pléiade de Vierges de métal ou de bois veillent sur les montagnards. Une pratique récente qui est pourtant signe de croyances immémoriales. Par Jean-Olivier Majastre. Et encore…
  • « 1248 : naturel ou miraculeux, l'effondrement du mont Granier » Parmi toutes les catastrophes naturelles qui ravagèrent l'Occident au Moyen Âge, l'effondrement du mont Granier, en Savoie, fut l'une des plus meurtrières. Son retentissement fut immense, les chroniques de l'époque en témoignent abondamment. Par Jacques Berlioz.
  • « Je pleure la montagne perdue... » L'automne dernier, un large pan de granit fauve se détachait de la face ouest des Drus, emportant avec lui de beaux fragments de voies. Et les alpinistes de rêver devant cette vaste page blanche qui s'ouvre à leurs fantasmes... Par Jean-Michel Asselin.
  • « La montre du voyageur » Maîtriser le temps est un besoin fondamental de l'humanité. Depuis la plus lointaine antiquité, les hommes ont inventé des façons de le piéger. Universel, décliné sous des formes diverses, le cadran solaire est l'un des instruments les plus utilisés. Il existait même des modèles portables, à l'usage des voyageurs ou des bergers. C'est l'un de ces cadrans que L'Alpe offre à ses abonnés. Par Jean François Dana et Christiane Guichard.