Fastes & maléfices
Astrologues, magiciens et sorciers
Astrologues, magiciens et sorciers
Musée de Saint-Antoine-l'Abbaye
Aux prémices du Moyen-Age, l'astrologie et la magie en tant qu'arts divinatoires sont intimement liées. Les magiciens, "faiseurs de maléfices" selon la définition d'Isidore de Séville, et dans une moindre mesure, les astrologues, sont soumis à l'opprobre dès lors qu'ils tentent d'établir des prédictions, de percer les mystères de la Création, d'interagir de manière surnaturelle sur l'environnement de leurs contemporains.
En exerçant leur art, ils visent à dominer l'esprit en le subordonnant à des incantations ou à des pronostics empreints de superstition, l'Occident se distinguant en cela de l'Orient qui confère à la magie une posture plus nuancée. Usurpateurs du pouvoir divin ou mages éclairés à la science ambiguë, ces devins sont néanmoins promis à un degré d'évolution favorable à partir du moment où la science arabe, les textes grecs et hébreux irriguent l'Occident influant durablement sur une vision ténébriste progressivement dominée par le souffle humaniste de la Renaissance.