TETRAKTYS impulse de nouvelles activités économiques et sociales au Pays bassari
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Le programme « Sur la Piste du Caméléon » vise la structuration d’un itinéraire culturel. Le patrimoine est au cœur de ce programme comme vecteur de développement économique, d’amélioration des conditions de vie, de lien social et de gouvernance territoriale. Afin de contribuer au développement économique et à la préservation du territoire, ce programme aura pour objectif général d’améliorer les conditions de vie des minorités ethniques du Sénégal Oriental. Afin de mener à bien ce programme, un consortium d’opérateurs techniques mobilisant des compétences multisectorielles a été constitué et est composé des associations suivantes : Hydraulique Sans Frontières (HSF), Energie Sans Frontières (ESF), Aide Médicale et Développement (AMD) et l’Association des Minorités Ethniques (AME). Ci-dessous sont présentées de nombreuses activités qui ont pu être mis en place en 2024 dans le cadre de la première phase débutée le 1er novembre 2022 pour une durée de 3 ans.
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Conception d’une stratégie de mise en tourisme du territoire
Après plusieurs mois de travail avec une agence de communication sénégalaise – ALBG – l’itinéraire s’est doté de sa propre identité. Le logo et le slogan ont été validé en octobre 2024 lors du comité d’orientation du programme réunissant les conseils départementaux de l’Isère et de Kédougou, les autorités locales, services techniques et membres de la société civile. À la suite de cela, la stratégie de communication et un site internet vont être mis en place. Une réflexion sur la gouvernance de l’itinéraire va être initiée en 2025 par la constitution d’un groupe de réflexion.
La validation et le lancement d’un calendrier culturel commun
Après une première mission de pré-configuration de l’itinéraire culturel en 2021, il est apparu nécessaire d’organiser une journée de travail au Centre Culturel Régional de Kédougou, réunissant des délégations de quatre communautés (chefs coutumiers, chefs de village, représentants des femmes et de la jeunesse, acteurs culturels, personnes ressources, etc.).
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Cette rencontre a permis de réfléchir aux événements à valoriser auprès des touristes et aux stratégies de diffusion du calendrier culturel. Par la suite, des outils de promotion ont été conçus : un calendrier culturel commun et un livret détaillant les événements. Leur lancement a été marqué par une journée au Centre Culturel Régional mi-octobre 2024, réunissant services techniques et autorités locales autour d’une manifestation culturelle incluant une table ronde sur la préservation des événements menacés, des expositions d’artisanat et des prestations artistiques. Des restitutions du calendrier ont ensuite été organisées au sein des communautés de Salémata, Bandafassi et Kédougou, avec une distribution aux mairies. Enfin, pour son inscription dans le calendrier culturel national, le Village Communautaire de Bandafassi, en lien avec la direction du patrimoine culturel du Sénégal, a transmis les informations nécessaires, permettant l’intégration de certains événements dans la nouvelle version nationale.
Mise en place de deux fonds d’appui
Pour accompagner les acteurs locaux à démarrer, renforcer ou améliorer leur activité, des fonds d’appui ont été mis en place sur deux thématiques en 2024 : Agroécologie et activités culturelles. Des appels à projets ont été lancés et à l’issue de comité de sélection :
- Huit projets agroécologiques ont été retenus, portant notamment sur des projets de valorisation de poulets locaux, de production de fonio et de pois de terre, d’arboriculture et de maraîchage. Deux sessions de suivi ont été organisées : la première pour réaliser un diagnostic organisationnel des projets, et la seconde pour évaluer le suivi des activités après la saison des pluies.
- Douze projets culturels ont été retenus et s’inscrivent dans une démarche de préservation des cultures locales. Parmi eux figurent : l’artisanat bassari et bédik, la création d’une case d’exposition djallonké, bassari et coniagui, l’intégration d’un événement culturel bédik, l’organisation d’un festival des tresses traditionnelles, la mise en place d’une plateforme de collecte de sons bassari, et l’instauration de tournois de jeux sociaux-éducatifs djallonké. Les conventions, signées en septembre, ont été suivies d’une première visite de terrain pour réaliser des diagnostics organisationnels.
En 2025, un troisième fonds d’appui dédié à la création de nouvelles activités touristiques sera lancé.
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Une réflexion sur la gouvernance de l’itinéraire va être initiée en 2025 par la constitution d’un groupe de réflexion. Leur lancement a été marqué par une journée au Centre Culturel Régional mi-octobre 2024, réunissant services techniques et autorités locales autour d’une manifestation culturelle incluant une table ronde sur la préservation des événements menacés, des expositions d’artisanat et des prestations artistiques. Des restitutions du calendrier ont ensuite été organisées au sein des communautés de Salémata, Bandafassi et Kédougou, avec une distribution aux mairies. Enfin, pour son inscription dans le calendrier culturel national, le Village Communautaire de Bandafassi, en lien avec la direction du patrimoine culturel du Sénégal, a transmis les informations nécessaires, permettant l’intégration de certains événements dans la nouvelle version nationale.
Réalisation d’une étude environnementale
En septembre 2024, une étude environnementale a été lancée sur une zone d’étude restreinte aux trois communes concernées par la mise en place de pôle ressource (permettant aux populations d’avoir accès à l’énergie, à une eau de qualité, aux soins et de développer des activités à travers le secteur touristique) : Dar Salam, Bandafassi et Dimboli/Fongolimbi. L’étude sera finalisée début 2025 et permettra la création de support de sensibilisation.
Création d’un club d’ambassadeurs du territoire
Douze binômes d’ambassadeurs du territoire ont été identifiés lors de rencontres communautaires dans les douze communes d’intervention du programme. Ils ont bénéficié d’une formation renforçant leurs connaissances sur la richesse patrimoniale de leur territoire, avec la participation de la compagnie Les Inachevés. Leur mission a été en partie soutenue par l’Ambassade de France au Sénégal et en Gambie.
Les différentes missions menées ont permis aux 24 relais communaux de travailler sur la cartographie des éléments culturels de leur territoire, la collecte des récits et l’identification des témoins détenant ces histoires. Chaque relais a fait l’objet d’une présentation vidéo sous forme de portrait, accompagnée d’un récit photographique illustrant trois dimensions de leur territoire : pays, paysage et visage, selon leur propre perception.
Les ambassadeurs jouent un rôle actif dans la mise en œuvre des activités du programme « Sur la piste du Caméléon ». Afin de faciliter la compréhension et d’assurer une bonne communication des réalisations, ils sont régulièrement convoqués et formés pour transmettre l’information au niveau de leurs villages respectifs. La mise en place d’un système de communication demeure cependant un enjeu pour l’Association des Minorités Ethniques.
Mise en place d’un comité d’accompagnement de l’Association des Minorités Ethniques
Deux comités d’accompagnement ont été organisés pour orienter, encadrer et soutenir l’Association des Minorités Ethniques dans sa structuration et sa professionnalisation. Une rencontre a été prévue tous les six mois : la première a eu lieu en octobre 2023, marquée par la constitution du comité ; la seconde s’est tenue en avril 2024, avec la participation de Martine Faure, qui a permis de valider un nouveau plan stratégique pour la période 2023-2025. De plus, un séminaire sur le maillage territorial eut lieu lors de la mission d’une experte bénévole de Tétraktys - Martine Faure, en avril 2024, pour intégrer l’ensemble de la chaîne des acteurs dans la stratégie des activités de l’Association des Minorités Ethniques.
Le programme Sur la piste du caméléon est cofinancé par l'AFD, les Départements de l'Isère et de Kédougou, l'Agence de l'Eau Rhône Méditerranée Corse et est soutenu par la Fondation Artelia.