L’Alpe 7 | Cartographier la montagne
Musée dauphinois
Musée dauphinois
Auteur :
Collectif
Parution :
04/2000
Nombre de pages :
Revue trimestrielle, 112 pages, 23 x 30 cm
Collection :
Revue l'Alpe
Éditeur :
Glénat
Code produit :
0195
ISBN :
2-7234-31851
Prix :
11,89
Etablissement :
Musée dauphinois
Thème :
Patrimoine
Sommaire :
- « Je t'aime, moi non plus » La géographie alpine a longtemps été délaissée par les chercheurs. Car la cartographie, ça pourrait d'abord servir à faire la paix dans ces régions que l'on ne cherche pas à explorer puisqu'elles ne présentent guère d'intérêt militaire. Il faudra attendre les Reclus et les Blanchard pour qu'à l'orée des Temps modernes, les montagnes séduisent les universitaires. Par Yves Lacoste.
- « À l'envers de la carte » Peu loquaces, les cartes ne sont que la trame d'une information, spatiale, humaine ou économique, indispensable aux utilisateurs du terrain représenté. Un manque que les mémoires et les textes descriptifs s'ingénient à pallier depuis le XVIIIe siècle. Ainsi, à l'envers de la carte, court un discours qui lui donne une autre vie. Par René Siestrunck.
- « Le chemin qui n'existait pas » Guider par l'image les voyageurs alpins : ce désir de montrer "le chemin à suivre" a généré de multiples représentations au cours des temps, de la gravure allégorique au topoguide informatisé. Un guidage que la conquête des sommets a orienté vers un pari original : proposer, au-delà des routes et sentiers balisés, un itinéraire purement virtuel. Par Guillaume Vallot.
- « Le théâtre du monde » Représenter la montagne, lieu mystérieux à l'abord périlleux, fut pendant des siècles une gageure. Des taupinières stylisées de la Renaissance aux rigoureux reliefs ombrés des cartographes du XIXe siècle, le portrait des Alpes marque l'évolution du regard que les hommes ont toujours porté sur elles. Par Claude Raffestin.
- « Sous le sceau du secret militaire » Les stratèges du XVIIIe siècle tournent leur regard vers la "ligne bleue" des Alpes. Cette fortification naturelle où courent des frontières fluctuantes est enfin cartographiée de façon rigoureuse, avec Cassini et surtout Bourcet. Les Alpes s'ouvrent alors à une connaissance toutefois classée "secret défense". Par Monique Pelletier.
- « La découverte du mont Blanc » A star is born. Une étoile est née. C'est un citoyen britannique qui fait apparaître pour la première fois le dessin et le toponyme mont Blanc sur une vraie carte géographique de... la Suisse ! Dès 1778, le point culminant des Alpes est ainsi déjà fâché avec le concept de frontière nationale. En cinq siècles d'histoire de la carte, panorama d'une "invention" magistralement mise en image dans une exposition à Chamonix. Par Laura et Giorgio Aliprandi.
- « Silicone vallée » Les puces ont remplacé le burin du graveur. Depuis quelques années, l'informatique révolutionne l'univers de la carte. Le métier du cartographe s'en trouve bouleversé. Mais surtout, c'est notre propre regard sur le monde qui va pouvoir vagabonder vers des horizons insoupçonnés. Ce pouvoir de l'imaginaire donnera-t-il aussi des ailes à certains acteurs de la "nouvelle économie" ? Par Sylvie Lamy.
- « L'arche de Marcel Dupond » C'est le dimanche 35 Cerfeuille, lors d'une excursion sur le pic de la Barcasse, que la famille Tatou découvrit les vestiges de l'arche de Marcel Dupond. Le temps était au beau fixe, le printemps filait droite ligne vers un été qui s'annonçait chaud et sec. Par Jean-Pierre Andrevon.
- « La face cachée d'Helbronner » Une pointe au voisinage du mont Blanc et de grands chromos panoramiques du massif, c'est en général tout ce qu'évoque le nom de Paul Helbronner. Son imposant travail de géodésie des Alpes françaises est tombé aux oubliettes. Il y consacra pourtant sa vie, avec une furieuse obstination qui confine à la monomanie. Derrière les montagnes d'archives, émerge enfin une personnalité aussi complexe que controversée. Par Michel Coûteaux.
- « Pour la guerre, par le sport » Imprécises, les cartes héritées des ingénieurs du siècle précédent sont loin de satisfaire aux exigences nouvelles du XIXe. Alors que la montagne devient à la mode, les alpinistes réclament des documents d'une rigueur scientifique. Les amateurs vont prêter main-forte aux militaires pour topographier avec précision les hautes régions alpines. La cartographie entre dans l'ère moderne. Par Numa Broc.
- « A quoi tient la beauté des montagnes » "Une carte est un portrait en même temps qu'une définition" écrivait Franz Schrader qui, au tournant du siècle précédent, fit définitivement sortir les Pyrénées de leur flou artistique. Peintre et dessinateur, il vient à la cartographie par l'art et par le biais de son étonnant orographe. Ses cartes et panoramas du massif forment une oeuvre complète, une représentation multiforme du paysage de la montagne. Par Hélène Saule-Sorbé. Et encore….
- « Portraits en altitude » Se réjouir de la finesse des fibres de l'épicéa dont on va tirer un violon, pensant au musicien qui fera chanter les forêts, s'investir dans l'administration d'un hôtel de montagne, fouiller pendant quinze ans un site préhistorique en altitude, se passionner pour des livres et des gravures anciennes ou marcher sur les sentiers au pas lent des brebis... Il y a tant de façon d'entrer en relation avec la montagne, ses traditions, ses cultures et son quotidien. Le photographe GianLuca Boetti s'est attaché aux visages de ces hommes et de ces femmes de l'alpe. Portraits.
- « Ruches peintes de Slovénie » Un art populaire original orne les frontons de ruches en Haute-Carniole. Une spécificité locale de cette région slovène où l'apiculture a connu un développement historique unique. Par Maurice Rossetti.
- « Le dur métier de politologue alpin » L'Autriche a oublié. Février 1999 : pour la première fois dans la jeune histoire de l'Union européenne, un parti politique d'extrême droite accède au pouvoir et se voit confier des responsabilités gouvernementales. Les condamnations sont quasi-unanimes. Un an auparavant, le quotidien Le Monde publiait un long article sur le populisme alpin. Approche prémonitoire ? Son auteur s'en explique ici. Par Luc Rosenzweig.