Les Grotesques de la musique

"Les Grotesques de la musique" présentent un choix opéré par Berlioz dans la collection d'articles et de feuilletons qu'il avait publiés entre 1852 et 1859. A côté d'historiettes plaisantes nous retrouvons les variations obligées sur la misérable conditions des infortunés critiques, sur l'administration lamentable de l'Opéra et la futilité de l'Opéra-Comique, sur la sottise du public. Berlioz dénonce les critiques incompétents, les soi-disant connaisseurs, les amateurs outrecuidants, les gens du monde frivoles et mal élevés et poursuit, sans se lasser, avec une férocité sarcastique, la satire de ses vieux ennemis, les dieux et surtout les déesses du chant, leur vanité, leur suffisance, leur insouciance de la musique et leur âpreté au gain. Dans les portraits de ceux qui appartiennent à l'univers musical de son temps, dans la façon dont ils les peint, apparaissent son caractère absolu, ses mouvements d'humeur, sa cruauté mordante, sa verve cocasse et ses accès de désespoir.