D'une vallée à une autre. Le Grésivaudan en 1968
Maison Bergès
En 1967, Paul Jargot maire de Crolles, demande à des photographes amateurs de la maison des Jeunes et de la Culture de sa commune, de photographier la vallée du Grésivaudan. Sa commande est très précise : montrer la « vocation de développement » de cette dernière. Neuf apprenti(e)s de l'image formés et encadrés par Armand Mercier, alors conseiller technique et pédagogique au ministère de la Jeunesse et des Sports, empruntent ainsi, en cette année 1968, routes et chemins du territoire et vont à la rencontre des habitants.
Si tout le territoire n'est pas couvert, le regard simple et très humain posé par ces jeunes gens sur leur vallée en 1968 constitue aujourd'hui un témoignage original et inédit. Les premières réflexions d'aménagement des terres de la plaine, les prémices de l'intercommunalité, l'essoufflement de l'industrie sur la rive gauche, la construction de la voie express (future autoroute) annoncent le changement ; la forte sociabilité qui anime les bourgs et les villages, le maintien de la traction animale dans les exploitations agricoles sont davantage hérités de l'avant-guerre. Cet arrêt sur images, aujourd'hui précieux, permet de prendre la mesure des transformations de la vallée ces cinquante dernières années, et de mieux comprendre ses enjeux actuels de développement.