Fait main
Quand Grenoble gantait le monde
Quand Grenoble gantait le monde
Musée dauphinois
La fabuleuse histoire du gant de Grenoble.
« Il n’est bon gant que de Grenoble » disait-on jadis. Et pour cause, pendant environ un siècle, la capitale des Alpes fut également la capitale mondiale du gant.
Le gant de Grenoble a acquis sa notoriété à partir de 1606, lorsque Mathieu Robert, un gantier grenoblois, reçut le titre de gantier-parfumeur du roi de France. Au XIXe siècle, l’industrie de la ganterie prend son essor grâce à l’invention de Xavier Jouvin qui introduit un système de taille et une main de fer, ce qui décuple la productivité et la qualité des gants. L’apogée du « gant de Grenoble » dure de 1850 à 1950 environ – une famille sur deux vit de cette activité. Grenoble est alors spécialisée dans le gant long en chevreau qui est exporté en Angleterre, aux États-Unis, en Russie, en Australie, et dans bien d’autres pays. La ville est le premier centre de production du monde en qualité et en quantité, d’où son surnom. L’histoire du gant et ses attraits artistiques en font un bien culturel tandis que le savoir-faire traditionnel, les inventions améliorées au fil du temps et les savoirs relatifs à cette industrie constituent un patrimoine intellectuel réinvesti par les artisans d’aujourd’hui.
À la faveur d’une exposition qui a été présentée au Musée dauphinois du 25 mars 2022 au 19 juin 2023, deux autrices spécialistes du sujet relatent cette formidable aventure. Des origines à la patrimonialisation en passant par l’âge d’or de cette industrie, c’est là une passionnante et singulière histoire qui vous est contée.
Une illustration de couverture signée Pierre Simon.