L'Alpe 71 | Eaux-de-vie et liqueurs
Eaux-de-vie et liqueurs
Eaux-de-vie et liqueurs
Musée dauphinois
Mais qu’y avait-il donc dans le fameux tonnelet du saint-bernard partant à la recherche des voyageurs égarés dans la tempête de neige ? Cette interrogation nous est immédiatement venue à l’esprit dès que nous avons commencé à penser le sommaire de ce numéro de L’Alpe. Réponse tout aussi surprenante que l’image qui ouvre l’enquête de Jean-Loup Fontana sur le sujet. Nos lecteurs fidèles le savent depuis longtemps : rien n’émoustille davantage la rédaction que de donner belle place à ces éclairages en biais sur des thèmes pourtant réputés sérieux.
* *
*
Au fil de nos recherches, nous avons encore tenté de marier diable et bon dieu. Dès la fin du XIXe siècle, le premier chahute en effet la drôle de communication de ce bitter helvétique qui illustre notre une. Le second, quant à lui, a peut-être inspiré les moines qui, au cœur du désert de la Grande Chartreuse, ont inventé un certain divin nectar en 1764. Le territoire en conserve encore des traces, comme en témoigne le magnifique portfolio photo de Carlo d’Alessandro et Nadège Druzkowski. Jaune ou verte, la célèbre liqueur, à la recette toujours tenue secrète, s’exporte aujourd’hui jusqu’en Chine ou dans les bars à la mode de New York.
* *
*
« Vous prendrez bien une goutte de génépi ? » Autrefois, dans les Alpes, cette autre question balisait de façon immuable chaque fin de repas. Si les usages ont aujourd’hui quelque peu changé (« consommez avec modération »), ces productions séculaires donnent à « succuler » d’une autre façon fruits et plantes de l’alpe. L’esprit de la montagne hantera-t-il la fin de vos agapes dans les jours à venir ? À tout le moins, eaux-de-vies et autres liqueurs apporteront peut-être en cuisine la délicate touche de saveur qui relèvera vos recettes de fêtes. C’est tout le mal que nous vous souhaitons dans les pages qui suivent…