Marguerite Gonnet
Déterminée à sortir de l’ombre
Déterminée à sortir de l’ombre
Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère
Marguerite Gonnet partage avec Marie Reynoard la particularité d’avoir été l’une des rares femmes responsables départementales d’un mouvement de résistance, en l’occurrence Libération-Sud. Issue de la haute bourgeoisie nantaise, épouse d’Albert Gonnet, président du syndicat d’initiative de Grenoble, mère de neuf enfants, son engagement dans la Résistance dès juin 1941 pourrait paraître surprenant. Pourtant, sous le pseudonyme de « La Cousine », elle mettra toute son énergie et sa détermination dans le combat clandestin, au risque même de se faire arrêter en avril 1942 et de braver verbalement les juges du tribunal militaire de Lyon. Aux côtés de Jean Weber qui lui succède à la tête du mouvement, de ses fils, de la complicité tacite de son mari, elle poursuit cet engagement, échappant à la traque de l’été 1944. À la Libération, elle est à nouveau l’une des rares femmes à siéger au Comité départemental de libération nationale, en charge du retour des prisonniers et déportés, du suivi des enfants orphelins, et à être jurée dans les instances de l’épuration judiciaire : cour de justice et Chambre civique. Elle s’occupera d’une pension de jeunes filles à Villard-de-Lans, avant de retrouver sa nombreuse famille à Paris. Cet ouvrage est l’occasion de vous faire découvrir une figure atypique de la Résistance iséroise restée trop longtemps méconnue.