Quand le parfum portait remède
Jardins des cloîtres, jardins des princes
Jardins des cloîtres, jardins des princes
Musée de Saint-Antoine-l'Abbaye
Jardins des cloîtres, jardins des princes, voilà deux espaces à première vue bien différents. Le premier renvoie à la solitude, au recueillement, à la contemplation, au silence, à la modestie. Le second au plaisir, à la fête, au luxe, à une société brillante et parfois bruyante. Pourtant, malgré cette opposition évidente, un point les réunit : tous laissent une place importante aux plantes médicinales. Dans ces jardins sont cultivées quantités d'herbes aromatiques, de fleurs, de racines, qui servent à confectionner les compositions odorantes qui, du Moyen-Age au XIXeme siècle, vont constituer l'essentiel de la pharmacopée.
Aujourd'hui, face à la demande croissante de protection de l'environnement et de produits issus de l'agriculture biologique, on assiste à un renouveau des soins par les plantes et à un certain retour des ingrédients naturels dans les parfums. Apparaissent également de nombreuses eaux parfumées qui mettent en avant leurs vertus "dynamisantes", "relaxantes", "énergisantes". C'est une façon de renouer avec les parfums qui soignent.