L’Alpe 25 | L'almanach quatre saisons alpines

Musée dauphinois

L’alpe 25 L'almanach quatre saisons alpines
Auteur : Collectif
Parution : 10/2004
Nombre de pages : 96
Collection : Revue l'Alpe
Éditeur : Glénat
Code produit : 1815
ISBN : 2-7234-4868-1
Prix : 9,95
Dimension : 23 x 30 cm
Type : publication papier
Etablissement : Musée dauphinois
Thème :
Patrimoine

Architecture quelque peu inhabituelle pour ce numéro de votre revue qui, contrairement à son habitude, ne traite pas en profondeur d'un sujet principal, mais papillonne plutôt de petits ramoneurs en figures de l'histoire des Alpes, de mineurs autrichiens en forêts italiennes, pour aborder des pans souvent ignorés des cultures et des patrimoines de l'Europe alpine. Le tout entrecoupé par notre ronde des saisons. Le succès, l'an passé, de notre cueillette de la montagne est passé par là et c'est notre manière à nous de réinventer l'almanach en lui apportant, dans les textes comme dans les images, ces petites touches de curiosité, de singularité, de fraîcheur et d'impertinence qui fondent l'identité de L'Alpe. Le genre almanach est ancien puisque le premier ouvrage assimilé, Le grand calendrier et compost des bergers, fut publié en 1491 à Troyes (voir en page 7). Et nombreux sont aujourd'hui les almanachs qui affichent une belle longévité, tel le Double Milan, « fondé en 1834 ».

Puisse cette première édition de L'almanach de L'Alpe durer aussi longtemps... Nous avons tout fait pour qu'il en soit ainsi sans pour autant sacrifier notre exigence éditoriale : un rythme des saisons plus dense, des jeux, des facéties, des commémorations, une iconographie étonnante, des articles plus légers mais néanmoins très sérieusement traités et de petites cartes de situation pour mieux repérer les lieux évoqués. Pour répondre encore à la demande de nombreux lecteurs, et à la manière de l'émission Arrêt sur images de Daniel Schneidermann sur France 5, nous avons aussi créé le cybercolporteur : Thierry Noisette, journaliste passionné d'Internet depuis 1995, s'est pris au jeu et nous fera dorénavant voyager sur des sites dont le contenu complétera utilement nos articles avec de nombreuses informations pratiques et de bonnes adresses (à retrouver, bien entendu, sur les pages de la revue pour plus de commodité. Enfin, ce numéro a vu son tirage augmenter et son prix passer, exceptionnellement, de 15 € à 9,95 €. Nos abonnés, eux, se voient offrir un calendrier mural superbement illustré, agréable et fort utile complément à cet Almanach de L'Alpe.

Avec le souhait que vous soyez ainsi plus nombreux à découvrir la richesse de L'Alpe dont la vocation, au fil de ces six années d'existence, n'a pas changée. Selon la formule employée dès le premier numéro par Jean Guibal, conservateur en chef du patrimoine et directeur de la publication de la revue : « Les Alpes comme terre humaine ; dans leur longue histoire, leur déploiement européen et leur devenir. » Pascal Kober;

Sommaire.

  • "Almanach : l'hiver" Un mois de janvier sans gelée, jamais n'amène une bonne année. Par André Pitte.
  • "Le cliché dans tous ses états" Le petit ramoneur en aura vu de toutes les couleurs ! L'iconographie de ce personnage très apprécié du public comme des illustrateurs a connu de nombreuses évolutions depuis le XVIIe siècle. Déclinée sous de multiples formes, l'image de ces enfants donne à voir celle de la société. Souvent idéalisé, support de valeurs diverses ou symbole politique lié à l'annexion de la Savoie, le petit ramoneur s'impose comme une figure éminente de l'imagerie populaire. Par Nathalie Pineau-Farge.
  • "Le dernier bivouac" Quelle idée, non mais quelle idée de se lancer dans une ascension pareille, en plein mois de décembre ! Joseph était furieux, contre lui-même plus encore que contre la tempête qui se déchaînait. Dire qu'elle se déchaînait était d'ailleurs peu dire : après ouragan, tourmente, blizzard et quelques autres, il manquait un mot pour qualifier ce temps si haineux qu'il donnait l'impression que la montagne elle-même allait être flanquée par terre. Une nouvelle de Sylvain Jouty. "Almanach : le printemps" En mai, fais ce qu'il te plaît. Par André Pitte.
  • "Le peuple de l'eau contre Guillaume Tell" Surgis des lacs suisses, les mythi-ques Lacustres ont joué un grand rôle dans l'identité nationale helvétique. Il y a tout juste cent cinquante ans, la découverte d'installations littorales préhistoriques fait sensation. Dans l'imaginaire collectif, ces fiers peuples et leurs villages dominant les flots vont détrôner les héros légendaires et le pâtre montagnard. La commémoration de l'anniversaire de ces découvertes est l'occasion de faire le point sur ces prétendus ancêtres. Par Marc-Antoine Kaeser.
  • "Aristide Bergès, l'homme des lumières" Il y a cent ans disparaissait Aristide Bergès. Encensé par les uns, contesté par les autres, ce papetier, qui fut l'un des premiers à utiliser l'énergie hydraulique, est connu comme le « père de la houille blanche ». En Isère, un musée doit prochainement lui rendre hommage. Par Cécile Gouy-Gilbert.
  • "Trop belle montagne ?" En écho à notre dernier numéro consacré à la cité dans la montagne, le géographe Grégoire Feyt, chargé de mission auprès de la communauté de communes de l'agglomération grenobloise, nous a fait parvenir cette réaction. Le dialogue s'est engagé avec André Pitte, directeur de la rédaction de L'Alpe : en substance, les villes alpines sont-elles condamnées à la médiocrité urbaine ? Par Grégoire Feyt et André Pitte. "Almanach : l'été" La mi-juillet venant, le coucou dit son dernier chant. Par André Pitte.
  • "Le sel de l'Histoire" L'or blanc est exploité depuis des milliers d'années dans les montagnes proches de Salzbourg. Une blancheur des profondeurs que les hommes ont extrait à grand-peine des mines de sel de Hallstatt et qui a fait leur richesse. Toujours en activité, celles-ci ont déjà livré d'innombrables vestiges, mais des découvertes récentes apportent de nouvelles lumières sur la prospérité de cette communauté de mineurs. Une belle exposition du musée de Bibracte, en Bourgogne, lève le voile sur cette cité du sel. Par Vincent Guichard.
  • "Le premier film de montagne" Audacieuse entreprise que cette Traversée du Grépon, tournée en 1923 sans aucun truquage sur l'un des sommets les plus difficiles des Alpes. Réalisé par André Sauvage dans les aiguilles de Chamonix, le film fut salué comme un exploit, suscitant bien des vocations. Des 7 780 mètres de pellicule, seules subsistent aujourd'hui quelques images d'un cinéaste pionnier, injustement tombé dans l'oubli. Par Isabelle Marinone.
  • "Un zoo de pierre" Le nom des montagnes apparaît tardivement dans les Alpes où l'espace reste presque anonyme jusqu'au haut Moyen Âge, lorsque sont nommés les régions fertiles (et donc utiles) et les cours d'eau. Il faut attendre le XVIIIe siècle pour que la toponymie s'enrichisse et se précise. À partir des appellations souvent animalières des habitants. Par Lorenza Russo. "Almanach : l'automne" Si en novembre il tonne, l'année sera bonne. Par André Pitte.
  • "Le terroir-caisse de la Beaucroissant" Foire séculaire, , la Beaucroissant fait toujours preuve d'une belle vitalité. Ce rendez-vous dauphinois haut en couleur marque l'arrivée de l'automne et voit converger dans la bourgade bétail, forains, agriculteurs et citadins en mal de ruralité. Un tel engouement pour une manifestation quelque peu archaïque ne manque pas de surprendre. Une date bien choisie alliée à la nostalgie d'un certain art de vendre semblent expliquer une si belle longévité. Par Bernadette Larcher.
  • "La forêt qui chante" Un bois de résonance pousse au nord de l'Italie, sur les dernières pentes des Alpes juliennes. Un bois dont on fait des violons. Au cœur des épicéas centenaires de la forêt de Tarvisio sommeille une voix cristalline qui fait le bonheur des luthiers de Crémone et procure une nouvelle ressource à cette région du Frioul. Par Mario Chiodetti.
  • "Chamonix-sur-Seine" Ce n'est pas le bourg haut-savoyard, mais c'est vraiment la Seine que l'on voit sinuer là, au pied de la tour Eiffel et... des sommets enneigés ! Cette étonnante représentation hyperréaliste de la montagne, réalisée pour une campagne de publicité, est l'œuvre d'un sorcier de l'image, Jean-Marie Vives, qui avait notamment travaillé comme décorateur sur le film Alien, la résurrection. Par Pascal Kober
  • "L'arc pacifique" Ce beau monument, érigé devant la cité de Suse, sur la route du Mont-Genèvre est une ode à l'action diplomatique. Il commémore en effet un triomphe du dialogue sur la guerre : le rattachement à l'empire d'un territoire hautement stratégique et de ses peuplades. Nommé préfet, leur roi Cottius trône aux côtés de l'empereur dans la frise qui orne l'arc, réalisée par des artistes locaux mais selon les canons officiels. Par Bernard Dangréaux.