Résidence d'été - Cyrille André
Musée Hébert
L'artiste s’inscrit dans les préoccupations qui marquent le temps présent, où nombre de créateurs s’interrogent sur la société de consommation et sur l’avenir de la planète. Après avoir travaillé sur les formes animales, l’artiste a abordé les figures humaines, associant parfois les deux. Celles-ci, traitées en ronde-bosse, sont dénuées de l’affèterie du réalisme académique. Les oeuvres monumentales, asexuées, où les visages sont à peine esquissés, offrent au regard leur masse anonyme ; elles affirment chez l’artiste la volonté de leur donner une dimension universelle et une humanité qui effacent les identités. Elles ont été conçues hors de proportion pour créer une distance avec la norme humaine et leur donner ainsi une portée plus large. En quelque sorte, Cyrille André inverse les rapports : ce n’est plus le spectateur qui regarde la sculpture et tourne autour, mais celle-ci qui l’observe de haut.